Le discernement pour la mission

PRIERE DES AMIS DU PERE BAUDOUIN (8)

Présentation de la prière

  • les Orientations par la Famille de l’Incarnation :
    le labourage est difficile dans les terrains pierreux…
« Dans une attitude d’humilité, d’accueil, de respect et d’accueil de ceux vers qui Jésus nous envoie, témoins joyeux de son Evangile…
Nous sommes conscients que la mission est abondante et les ouvriers peu nombreux, que le labourage est difficile dans les terrains pierreux de notre monde ; pour cela nous avons besoin de nous entraîner et pratiquer sans cesse dans non groupes
le discernement pour la mission.


Contempler la réalité, être à l’écoute, voir et sentir les besoins…Accueillir les priorités prises dans nos églises locales… Et nous demander : nous, que pouvons-nous faire ? Qu’est-ce que le Seigneur attend de nous, ici et maintenant ? »

  • extrait de la lettre de L-M Baudouin de janvier 1802 (texte ci-après)

Pauvres mais confiants

Le Père Baudouin, devant le projet qu’il avait conçu avec Mme Saint-Benoît dans sa clandestinité des Sables, était conscient de son importance pour l’Eglise de son temps mais, dans discernement, il se posait la question : « Dieu le veut-il comme nous le voulons ? » Et il était surtout conscient d’être pauvre et pécheur : « suis-je le pot d’agile » que Dieu accepterait de choisir pour ce projet ? Et il avait besoin pour cela d’entendre « la douce et paisible voix de l’Esprit Saint ».

Et nous ? conscients que la mission est abondante et les ouvriers peu nombreux, que le labourage est difficile dans les terrains pierreux de notre monde, demandons humblement, comme Louis-Marie Baudouin, de savoir discerner notre mission en écoutant « la douce et paisible voix de l’Esprit Saint ».

(Silence)

Kyrie eleison (3)…Christe eleison (3)….Kyrie eleison.(3).

ADORATION

Jésus invitait au discernement ses disciples et tous ceux qui l’écoutaient.

La Parole de Dieu dans Lc 12, versets 49-54 et 56
Jésus dit à ceux qui le suivaient : « C’est un feu que je suis venu apporter sur la terre et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! »
Il dit encore : « Quand vous voyez un nuage se lever au couchant vous dites aussitôt : » La pluie vient » et c’est ce qui arrive…. »
« Esprits pervertis , vous savez reconnaître l’aspect de la terre et du ciel, et le temps présent, comment ne savez-vous pas le reconnaître ? »

Lettre de Saint Paul aux Philippiens, 1 10
Voici ma prière : « que votre amour abonde encore et de plus en plus, en clairvoyance et en vraie sensibilité pour discerner ce qui convient le mieux . »

Verbum Caro factum est Alleluia, Alleluia
Et habitavit in nobis, Alleluia, Alleluia

ADORATION EN SILENCE

A la fin de l’adoration, refrain : Signes par milliers

ACTION DE GRACE

Avec Jésus , missionnaire du Père qui nous invite à être attentifs aux « signes des temps » , nous rendons grâce :
- nous rendons grâce avec le pape François et tous ceux qui dans l’Eglise d’aujourd’hui s’efforcent de discerner les signes dans le monde pour une nouvelle évangélisation…
- nous rendons grâce pour les chrétiens et toutes les personnes de bonne volonté qui réfléchissent et discernent sur l’évolution de nos famille dans la société…

  • nous rendons grâces avec tous les membres de famille de l’Incarnation qui prennent le temps d’écouter, de voir et de discerner les appels pour la mission là où sont…

REFRAIN : Nous te rendons grâce, ô notre Père

EXPRESSIONS LIBRES

OFFRANDE

En union avec le Verbe Incarné, nous nous offrons :
Nous nous offrons dans notre effort pour discerner les signes des temps et la présence de l’amour du Père révélée à tous.
Nous nous offrons dans notre effort pour reconnaître les semences du Verbe dans toutes les expériences humaines
Nous nous offrons dans notre effort pour révéler à tous l’amour du Père et la venue du Royaume .

Refrain. Je te suivrai Jésus, montre-moi le chemin !
Temps de silence

Avec Marie, nous nous offrons dans la prière du Pape François, à la fin de son exhortation sur « La joie de l’Evangile »

Marie, petite servante du Père qui tressaille de joie dans la louange,
l’amie toujours attentive pour que le vin ne manque pas dans notre vie.
Mère de tous, signe d’espérance pour les peuples qui souffrent les douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que naisse la justice,
Missionnaire qui se fait proche de nous pour nous accompagner dans la vie, ouvrant nos cœurs à la foi avec affection maternelle.
Marie, comme une vraie Mère, marche avec nous, lutte avec nous, et répand sans cesse sur nous la proximité de l’amour de Dieu.

Vers le tombeau

Peuple de baptisés, marche vers ta lumière :
Le Christ est ressuscité ! Alleluia ! Alleluia !

Notre Père nous aime avec tendresse
Et cet amour est vivant pour les siècles
Que son peuple le dise à l’univers :
Il rachète et rassemble tous les hommes.

Allons dire à ce monde qui l’ignore
« Dieu n’est pas mort ! Son royaume est tout proche ! »
Jésus-Christ donne sens à toute vie :
Qu’il délivre les hommes des idoles !

Lecture des intentions confiées à l’intercession du P. Baudouin

Nous prions ensemble :

Seigneur Jésus, le mystère de ton Incarnation a illuminé et embrasé le cœur de Louis-Marie Baudouin, prêtre du diocèse de Luçon, et lui a donné l’audace de répondre aux urgences qu’il percevait dans l’Eglise et la société de son temps. Son amour et sa confiance en Marie, la méditation assidue de la Parole de Dieu, ont éclairé toutes ses démarches et fait de lui un conseiller spirituel d’une grande lucidité, un fondateur de séminaires et de congrégations religieuses ouvertes au monde, proches des plus pauvres, avec le souci constant d’éduquer. Accorde-nous par son intercession les grâces que nous te demandons…

En silence , chacun présente ses intentions…

Chant à Marie , en union avec tous les chrétiens qui prient en ce 13 mai, fête de Notre Dame de Fatima :

Refrain :
Nous te saluons ô toi, Notre Dame,
Marie Vierge Sainte que drape le soleil,
Couronnée d’étoiles la lune est sous tes pas
En toi nous est donnée, l’aurore du salut

O Vierge immaculée, préservée du péché
En ton âme en ton corps, tu entres dans les cieux.
Emportée dans la gloire, sainte Reine des cieux,
Tu nous accueilleras,
Un jour auprès de Dieu

BENEDICTION FINALE


P. Baudouin : extrait d’une lettre à Mme Ranfray Saint-Benoît - janvier 1802

Vous êtes obéissante, dites-vous. Si j’ordonne de venir ici, vous viendrez. Est-ce moi qui ai tout seul conçu le projet ? N’y êtes-vous pas pour la plus grande part ? Vient-il de Dieu ou du naturel ?… Est-ce moi, qui suis toujours dans l’action, qui entendrai la douce et paisible voix de l’Esprit Saint ? Moi, tout corrompu que je suis ! Il suffira peut-être que j’y touche pour le salir. Cependant, puisqu’on le veut, j’y donne la main et j’y consens. Mais, pour des ordres, je ne puis en donner sans y voir plus clair, et je serai toujours timide, sans une spéciale lumière d’en-haut. Vous n’êtes bonne qu’à intimider le monde ; car allons au fait ; que prétendons-nous ?

1°) Réunir un nombre de prêtres zélés et pieux sous l’observance de la règle du Verbe Incarné, déjà commencée par un ignorant et plus qu’imparfait prêtre, qui y a mis de la spiritualité assez élevée, mais que j’ai prise dans mon intelligence et ma mémoire, et que ma volonté n’a point encore pratiquée. Elle serait corrigée, à la vérité, et perfectionnée par les prêtres, réunis dans une maison, iraient missionner dans les campagnes et (dans les) villes.

2°) Un nombre de pieuses filles sous la même règle adaptée à leur sexe et à leurs fonctions, qui les seconderaient dans l’éducation et l’instruction des filles et femmes, et dans le soin des malades ; voilà le but.

La chose est bonne, excellente ; mais sans secours spécial d’en-haut, nous ne réussirons pas. Et puis, je vous entends dire : "J’ai plusieurs sujets excellents ; mais si nous pouvons rentrer, je les emmènerai à la Rochelle dans notre couvent.. Je tiens ici à cause de mes nièces. Tout cela dit, restez aux Sables pour tâcher de préparer quelques novices hospitalières. Et vous, mon Père, contentez-vous de missionner tout seul dans les différentes paroisses où la Providence vous placera desservant .

Je n’aime pas aller à tâtons pour des choses de même. Je vois la nécessité du projet pour les prêtres et les fidèles, pour les filles aussi ; j’en vois les fruits abondants. Mais Dieu le veut-Il comme nous le voulons ? En serons-nous les pierres fondamentales ? Vous, vaine, bel esprit etc… Je ne vois dans moi qu’une bonne marque de vocation, c’est que pour le corps et pour l’âme, je suis l’homme le plus capable de faire voir l’extraordinaire et puissante main de Dieu. Mais les hommes pécheurs et néants comme moi ne manquent pas. Suis-je le pot d’argile que Gédéon veut prendre pour détruire Amalec ? C’est ce que j’ignore. Je veux voir la toison mouillée et sèche auparavant.

En attendant, que ma sainte Mère me donne l’oubli de moi-même. Je me contenterai de ce signe et j’agirai après, sans crainte et sans doute. Je le désire ardemment ; après cela, je ne vous tracasserai plus. Vous savez que j’ai été attrapé pour un projet.

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