A Niort, Festival des Solidarités 2017

Bernadette B. écrit : « Une proposition de vivre trois jours chez nos Sœurs de Niort m’a été offerte par Sœur Odile. Allons-y ! Qu’ai-je vécu ? »

L’enceinte de Sainte Marie, abrite le lycée St André avec mille élèves de la seconde à la terminale. Aidés du personnel enseignant, les élèves se font actifs et acteurs de ce festival des solidarités

Lundi matin

L’ouverture se fait en deux temps en raison du nombre des jeunes. Devant un amphi rempli et silencieux, la directrice ouvre la semaine par ces mots : »La solidarité un acte réfléchi : Qu’est-elle ? Pour qui et comment la vivre ? » Un bref extrait du film : « Sur le chemin de l’école » nous met en éveil. Comment donner à l’enfant sa chance de grandir, quel que soit son lieu de vie ?

Soyons concrets, partons à Yangben au Cameroun déjà visité par deux professeurs du lycée dont l’une à la retraite, accompagnés par l’ancien directeur de l’établissement. Avec la recette du festival de l’an dernier, ils installent une bibliothèque dans la salle paroissiale pour permettre aux jeunes du collège et du lycée publics d’avoir accès aux documents utiles pour préparer leurs examens. Notons aussi la présence de M. Marcelle et L. Marie Onillon de Niort partant deux fois l’année à Bokito.

Envolons-nous vers Madagascar. Depuis un an, avec l’ouverture de l’option. Solidarité et internationalité onze jeunes se sont laissées interpeler. Elles se préparent à partir à Madagascar avec trois professeurs au printemps prochain : du 31 Mars au 16 Avril 2018. Elles nous ont présenté leur projet : partager une semaine avec les élèves du collège de Soavinandriana. Participer à certains travaux, y compris la récolte du riz à Ijely. A leur retour, elles nous feront part de leur séjour et des besoins qu’elles auront découvert. La démarche solidaire réclame une attitude du cœur et une participation physique.

Ce fut le premier jour !

Mardi après-midi

De nouveau, devant un empli bien rempli, nous assistons à un spectacle réalisé par des gens ayant vécus dans la rue. Vérité cruelle que ces vies abimées, marquées physiquement par une telle expérience. On se fait petit devant eux…L’essentiel…être reconnu comme personne, avoir une place. Un sourire vrai, donné par le passant est bien reçu. C’est une marque d’attention qui les fait vivre. Une force pour ces quelques personnes : l’amitié avec les adultes du groupe qui les rend vivants, capables d’accéder à un travail, un logement, vivre comme nous, moment émouvant et vrai… Un échange a suivi.

Ce fut le deuxième jour !

Mercredi matin.

Beaucoup de bruit, branlebas de combat : chants, cris de joie, de la musique pour aider les participants à l’enduro. Ils étaient 900 à courir ou marcher dans le parc, tous sponsorisés par des parrains. Les déguisements étaient de sortie. Les profs étaient présents. C’était la fête pour tous.

Même nous, les sœurs avions une place.


P etit ou grand tour, chacune choisissant selon ses possibilités. Un privilège, nous étions accompagnées, si nous avions besoin, par des jeunes volontaires d’une filière les destinant aux métiers de la santé. Cet accompagnement joyeux nous a permis de discuter avec eux. Un repas solidaire et réconfortant attendait tout le monde. Il était le bienvenu.

Ce fut le troisième jour !

Le jeudi…

Concours d’éloquence et de diction…mais nous les avions quittés…

Ce fut le quatrième jour !

A la communauté, notre prière les accompagnait discrètement.

Les jeunes sont capables de grand et de beau, de se surpasser, de se mobiliser pour vivre, à leur façon, la SOLIDARITE ; Bravo à tous.

Sr Bernadette BAUD, Angoulême
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