L’appel de Dieu rejoint chacun de nous dans son histoire propre. Les chemins de Dieu sont multiples et les appels quelquefois surprenants. Mais pour tous le « Viens, suis-moi » de l’Evangile est un appel qui bouscule et demande une réponse personnelle qui modifie le quotidien.
Pour nous, entendre cet appel et y répondre remet en question l’essentiel de notre vie. C’est une aventure sans cesse renouvelée qui ne demande pas des discours mais des actes. Très vite après notre arrivée à Châteauroux (en novembre 1975), Sœur Marie Fumoleau, responsable sur le quartier St Denis, interpelle Thérèse, mon épouse et moi-même pour une catéchèse.
Divers appels nous ont été lancés : association d’aide aux malades de l’alcool équipes de, catéchuménat etc… et Sœur Marie Fumoleau a toujours revendiqué le tout premier.
Par la suite, Bob Chivert, premier diacre de notre diocèse, m’interpelle : « N’as-tu jamais pensé au diaconat ? » « Non » lui ai-je répondu.
Enfin, ce fut le père Thouret, curé de la paroisse, qui me posa par deux fois la question. Je rapportais tout cela à Thérèse avec un certain humour jusqu’au moment où elle m’a dit elle-même : « Et toi, qu’en penses-tu ? »…
Quelques mois après, nous commencions un temps de réflexion et de formation jusqu’à mon ordination le 24 juin 1984, jour de ma fête : j’avais 39 ans !
Après avoir vécu la mission auprès des personnes en difficulté, puis à la pastorale des migrants, au catéchuménat diocésain, me voici aujourd’hui aumônier titulaire du centre pénitentiaire du Craquelin et au service des plus défavorisés A aucun moment, je n’ai regretté le « oui » donné le jour de mon ordination, cette tâche n’est ni un honneur, ni une récompense, mais un service. Oui, je crois que Dieu appelle chacun personnellement.