Le tout premier appel, un témoignage de Châteauroux

Jean-Claude Speckens diacre depuis 1984 a été sollicité pour donner son témoignage, à l’occasion de l’ordination au diaconat permanent de François Moreau. Jean-Claude évoque le tout premier appel lancé par une Sr Ursuline. Les Srs de la Cté de Châteauroux nous partagent :

L’appel de Dieu rejoint chacun de nous dans son histoire propre. Les chemins de Dieu sont multiples et les appels quelquefois surprenants. Mais pour tous le « Viens, suis-moi » de l’Evangile est un appel qui bouscule et demande une réponse personnelle qui modifie le quotidien.
Pour nous, entendre cet appel et y répondre remet en question l’essentiel de notre vie. C’est une aventure sans cesse renouvelée qui ne demande pas des discours mais des actes. Très vite après notre arrivée à Châteauroux (en novembre 1975), Sœur Marie Fumoleau, responsable sur le quartier St Denis, interpelle Thérèse, mon épouse et moi-même pour une catéchèse.

Sr Marie Fumoleau

Divers appels nous ont été lancés : association d’aide aux malades de l’alcool équipes de, catéchuménat etc… et Sœur Marie Fumoleau a toujours revendiqué le tout premier. Par la suite, Bob Chivert, premier diacre de notre diocèse, m’interpelle : « N’as-tu jamais pensé au diaconat ? » « Non » lui ai-je répondu. Enfin, ce fut le père Thouret, curé de la paroisse, qui me posa par deux fois la question. Je rapportais tout cela à Thérèse avec un certain humour jusqu’au moment où elle m’a dit elle-même : « Et toi, qu’en penses-tu ? »…
Quelques mois après, nous commencions un temps de réflexion et de formation jusqu’à mon ordination le 24 juin 1984, jour de ma fête : j’avais 39 ans !

A gauche, Jean-Claude Speckens
écoute avec attention son Evêque : Mgr Maillard

Après avoir vécu la mission auprès des personnes en difficulté, puis à la pastorale des migrants, au catéchuménat diocésain, me voici aujourd’hui aumônier titulaire du centre pénitentiaire du Craquelin et au service des plus défavorisés A aucun moment, je n’ai regretté le « oui » donné le jour de mon ordination, cette tâche n’est ni un honneur, ni une récompense, mais un service. Oui, je crois que Dieu appelle chacun personnellement.

Chaque homme et chaque femme répondent à leur manière.
Dans l’Eglise il y a beaucoup de tâches. Toutes sont nécessaires et complémentaires, toutes sont au service de la Bonne nouvelle de Jésus Christ.

Jean Claude SPECKENS, diacre
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